Aujourd'hui, je tiens à relater une découverte faite récemment sur le site de Bide et Musique:
Gérard Sabry - Nya nya nya
Ce n'est pas la première fois que des chanteurs se livrent à des vocalisations inarticulées qui ne veulent apparemment rien dire: parmi d'autres exemples, Ringo et son envoutante "Tentation" et, à mes yeux un chef-d'oeuvre du genre, l'énorme "Goulou Goulou" par le groupe Goulougoulou, ont précédé Gérard Sabry dans cette voie.
Etant basées sur le son pur et non sur des mots, ces chansons apportent quelques minutes de transcendance réelle, dans le sens védique du terme, à leurs auditeurs, comparable au "Aum" originel créateur de l'univers. L'intellect n'étant pas stimulé ou même requis, le son prend un sens et une dimension absolus comme un mantra.
Comme je suis curieuse de nature et trouvant cette chanson fort décalée et amusante, je me suis livrée à une recherche en ligne qui a donné quelques résultats renforçant la suggestion que l'auteur, un trompettiste professionel, a du créer cette chanson pour rigoler en studio :D
Aussi connu sous le nom de Gérard Sabbe, il est l'auteur de ces quelques singles:
Gérard Sabry – Comme La Mer
Gérard Sabbe - Memosong / Ultimo Sogno
Gérard Sabry - Céline / To Ennio
J'ai pu aussi trouver une interprétation à la trompette du 'Big Bisous' de Carlos, audible sur YT:
Je n'ai autrement pas pu trouver grand-chose sur ce musicien, qui semble être ou avoir été actif dans le milieu artistique sans être connu du grand public.
Strange people making strange sounds
Music of any kind is love.
Saturday, 27 August 2016
Nya Nya Nya par Gérard Sabry
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Friday, 18 September 2015
Corbeau blanc et corbeau noir
J'ai été frappée récemment par les signifiants évoqués dans ces deux chansons tout en étant cependant opposés l'un à l'autre par leur couleur: le corbeau blanc de Johnny Hallyday (Comme Un Corbeau Blanc, 1973), ce dernier portant un costume noir pendant sa prestation et le corbeau noir de Ringo (Qui Est Ce Grand Corbeau Noir, 1979), le chanteur étant vêtu de blanc.
Si on comprend (trop) aisément que le corbeau blanc de Johnny, par la pureté et la rareté de son plumage, évoque l'amour physique idéal, dans sa forme la plus grande et la plus exaltée, on ne sait pas trop ce que représente le corbeau noir de Ringo sinon une simple référence phonétique à la chanson originale des Buggles: "Dites-moi qui est ce grand corbeau noir" a la même couleur sonore que "Video killed the radio stars". Autrement, "Dites-moi qui est ce grand corbeau noir" reste une phrase au sens hermétique et mystérieux, comme le reste de la chanson par ailleurs, en dépit de références évidentes à la science-fiction: le chanteur évoque notamment une fusée "qui fuit de partout"(?) donc il se pourrait que ce corbeau-là ne jaillisse pas de la nuit plutonienne, comme dans le fameux poème d'Edgar Allan Poe mais du noir d'outre-espace.
Aussi "légers" soient-ils, ces morceaux Yin et Yang aux antipodes l'un de l'autre, contribuent à perpétuer le mythe du corbeau dans la culture humaine sans toutefois verbaliser ce que cette créature représente symboliquement. Vu dans certaines traditions comme un oiseau de mauvais augure, associé à la guerre et aux champs de bataille et dans d'autres comme un oiseau rusé et farceur, responsable de la création du monde, le corbeau est aussi considéré comme un psychopompe, transporteur d'âmes et médiateur entre la vie et la mort. Quant à la couleur de cet animal, certains mythes judeo-chrétiens et gréco-romains indiquent que le blanc était au départ la couleur naturelle du plumage du corbeau et qu'il n'est devenu noir que par punition divine, pour avoir manqué à ses devoirs de messager.
Sans tenir vraiment compte de la dimension symbolique et charismatique du corbeau, Johnny et Ringo ont pourtant honoré cet oiseau de leur manière unique, inimitable et pas inintéressante, dans la sphère d'expression artistique de la chanson de variété, certes plus prosaïque et terre à terre que celle de la légende et du mythe.
Si on comprend (trop) aisément que le corbeau blanc de Johnny, par la pureté et la rareté de son plumage, évoque l'amour physique idéal, dans sa forme la plus grande et la plus exaltée, on ne sait pas trop ce que représente le corbeau noir de Ringo sinon une simple référence phonétique à la chanson originale des Buggles: "Dites-moi qui est ce grand corbeau noir" a la même couleur sonore que "Video killed the radio stars". Autrement, "Dites-moi qui est ce grand corbeau noir" reste une phrase au sens hermétique et mystérieux, comme le reste de la chanson par ailleurs, en dépit de références évidentes à la science-fiction: le chanteur évoque notamment une fusée "qui fuit de partout"(?) donc il se pourrait que ce corbeau-là ne jaillisse pas de la nuit plutonienne, comme dans le fameux poème d'Edgar Allan Poe mais du noir d'outre-espace.
Aussi "légers" soient-ils, ces morceaux Yin et Yang aux antipodes l'un de l'autre, contribuent à perpétuer le mythe du corbeau dans la culture humaine sans toutefois verbaliser ce que cette créature représente symboliquement. Vu dans certaines traditions comme un oiseau de mauvais augure, associé à la guerre et aux champs de bataille et dans d'autres comme un oiseau rusé et farceur, responsable de la création du monde, le corbeau est aussi considéré comme un psychopompe, transporteur d'âmes et médiateur entre la vie et la mort. Quant à la couleur de cet animal, certains mythes judeo-chrétiens et gréco-romains indiquent que le blanc était au départ la couleur naturelle du plumage du corbeau et qu'il n'est devenu noir que par punition divine, pour avoir manqué à ses devoirs de messager.
Sans tenir vraiment compte de la dimension symbolique et charismatique du corbeau, Johnny et Ringo ont pourtant honoré cet oiseau de leur manière unique, inimitable et pas inintéressante, dans la sphère d'expression artistique de la chanson de variété, certes plus prosaïque et terre à terre que celle de la légende et du mythe.
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Sunday, 9 August 2015
About Musical Vomit... a short explanation
I would like to make something clear about this blog: I've always had a genuine interest for anything musical that doesn't belong to the mainstream, either because they're songs that aren't played on the radio anymore or never got and never will get airplay in the first place. Or the artists are self-taught, not musically trained and pretty much make music according to their own tastes, abilities and standards, without taking into account what the general public has been conditioned to hear by the majors and the media. In turn, this makes their musical endeavours idiosyncratic, interesting, personal and completely unique.
So the intention behind this blog has never EVER been to deride or mock these artists and their music but to share the enjoyment and pleasure I and the other contributors to 'Musical Vomit' feel in listening to them.
In this day and age, when any idiot has an opinion about anything and feels not only empowered into writing dismissively or contemptuously about something but, also entitled to share their negativity and hatred with everybody else, we at 'Musical Vomit' will only write about music we genuinely love and find interesting.
***********************************************************************
Je voudrais mettre les choses au point au sujet de ce blog. Je l'ai nommé 'Musical Vomit' en référence à des oeuvres musicales qui n'entrent pas dans les canons musicaux courants, actuels ou standard mais qui néammoins sont uniques, idiosyncratiques et donc intéressantes, du moins de mon point de vue et de celui des autres contributeurs de ce blog.
En cet âge où n'importe quel imbécile a une opinion sur n'importe quoi et non seulement veut mais peut infliger ladite opinion à n'importe qui, la raison qui me pousse à écrire un article sur une chanson ou un artiste n'est pas la volonté de m'en moquer et de tourner leurs efforts en dérision; bien au contraire, j'aime les oeuvres musicales qui ne tombent pas dans le mainstream. Donc, si j'en parler dans ce blog, ce n'est pas pour me moquer ou rabaisser ces oeuvres mais au contraire parce que je veux exprimer la joie et le plaisir ressentis à les écouter et à les faire partager.
So the intention behind this blog has never EVER been to deride or mock these artists and their music but to share the enjoyment and pleasure I and the other contributors to 'Musical Vomit' feel in listening to them.
In this day and age, when any idiot has an opinion about anything and feels not only empowered into writing dismissively or contemptuously about something but, also entitled to share their negativity and hatred with everybody else, we at 'Musical Vomit' will only write about music we genuinely love and find interesting.
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Je voudrais mettre les choses au point au sujet de ce blog. Je l'ai nommé 'Musical Vomit' en référence à des oeuvres musicales qui n'entrent pas dans les canons musicaux courants, actuels ou standard mais qui néammoins sont uniques, idiosyncratiques et donc intéressantes, du moins de mon point de vue et de celui des autres contributeurs de ce blog.
En cet âge où n'importe quel imbécile a une opinion sur n'importe quoi et non seulement veut mais peut infliger ladite opinion à n'importe qui, la raison qui me pousse à écrire un article sur une chanson ou un artiste n'est pas la volonté de m'en moquer et de tourner leurs efforts en dérision; bien au contraire, j'aime les oeuvres musicales qui ne tombent pas dans le mainstream. Donc, si j'en parler dans ce blog, ce n'est pas pour me moquer ou rabaisser ces oeuvres mais au contraire parce que je veux exprimer la joie et le plaisir ressentis à les écouter et à les faire partager.
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Saturday, 2 May 2015
Louie Louie by the Kingsmen
What happens when you force a singer wearing braces on his teeth to yell in a boom microphone suspended four or five feet above his head?
In 1963, the result of such endeavours was 'Louie Louie' by the Kingsmen who recorded the definitive version of the song covered by countless bands (among which Iggy Pop, the godfather of punk) and featured countless times in films. The slurred chorus and unintelligible verses sung by Jack Ely, the lead singer of the Kingsmen, enraged a parent so much he wrote to the then US attorney general Robert Kennedy who then called in the FBI for the alleged obscenity of the lyrics. To this day, conspiracy theorists still believe the meaning of the song to be sexual and dirty.
'Louie Louie' is credited with being a proto-punk and garage-rock song and a definitive influence on these musical genres and, while it was an incredible success in the charts when it first came out, the Kingsmen didn't make much money from it until much later: they would only receive their unpaid back royalties in the mid 80s.
Sadly, Jack Ely passed away in April this year at the age of 71.
Interestingly, he had an interview with Allan Handelman on his radio show, to 'set the record straight' about 'Louie Louie'. The broadcast was made available on YT in 2012.
In 1963, the result of such endeavours was 'Louie Louie' by the Kingsmen who recorded the definitive version of the song covered by countless bands (among which Iggy Pop, the godfather of punk) and featured countless times in films. The slurred chorus and unintelligible verses sung by Jack Ely, the lead singer of the Kingsmen, enraged a parent so much he wrote to the then US attorney general Robert Kennedy who then called in the FBI for the alleged obscenity of the lyrics. To this day, conspiracy theorists still believe the meaning of the song to be sexual and dirty.
'Louie Louie' is credited with being a proto-punk and garage-rock song and a definitive influence on these musical genres and, while it was an incredible success in the charts when it first came out, the Kingsmen didn't make much money from it until much later: they would only receive their unpaid back royalties in the mid 80s.
Sadly, Jack Ely passed away in April this year at the age of 71.
Interestingly, he had an interview with Allan Handelman on his radio show, to 'set the record straight' about 'Louie Louie'. The broadcast was made available on YT in 2012.
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Thursday, 23 April 2015
Le mystère de Gamm Records
Le défunt label Gamm Records ne dira probablement rien à pas mal de gens et je ne dirais pas que la découverte de son existence grâce à l'internet, aura grandement changé le cours de la mienne mais cette maison de disques m'intrigue à plus d'un titre comme tous les mythes...
Car c'est bien d'un mythe qu'il s'agit et qui repose en partie sur l'apparente intangibilité de cette maison de disques pourtant prolifique et de ses artistes: il existe en effet très peu d'information sur Gamm Records. Même sa temporalité est incertaine: bien que les dates et circonstances de sa naissance et de sa mort restent une énigme, il semblerait que le label ait été en existence à partir de la fin des années 70 jusqu'au début des années 90. Une recherche sur Encyclopédisque révèle effectivement que Gamm a produit des 45 tours au moins jusqu'en 1991. Et que le producteur-arrangeur attitré de la maison, du nom de Didier Asland, a travaillé sur au moins cinq disques. En ce qui concerne les artistes eux-mêmes, sauf erreur de ma part, aucune des stars lancées par le label ne semble avoir poursuivi une carrière dans le show business et n'a de vie publique. Reabsorbés par l'anonymat, les artistes de l'écurie Gamm n'auraient probablement laissé aucune trace dans l'histoire de la musique si ce n'était pour des sites comme Bide et Musique ou encore Youtube qui ne leur donnent un semblant de pérennité que dans les moqueries.
L'amateurisme miteux qui constitue la marque de fabrique de Gamm, affecte tous les aspects de la production jusqu' aux pochettes des disques auquelles on ne peut s'empêcher cependant de trouver un charme désuet.
Car même sur les sentiers battus et rebattus des morceaux manufacturés par Gamm Records, on peut se laisser aller à trouver une certaine poésie dans la relative indigence de textes bas de plafond. On se laisse aussi surprendre par l'étrange et émouvante beauté qui émane d'un couplet chanté faux, des couacs et des dissonances entre les instruments ou, au contraire, par des élans de virtuosité inattendus de la part des musiciens.
Et c'est là que le rêve commence et se prolonge dans le plaisir ultime d'écouter de la musique faite par des êtres humains, tout simplement.
Car c'est bien d'un mythe qu'il s'agit et qui repose en partie sur l'apparente intangibilité de cette maison de disques pourtant prolifique et de ses artistes: il existe en effet très peu d'information sur Gamm Records. Même sa temporalité est incertaine: bien que les dates et circonstances de sa naissance et de sa mort restent une énigme, il semblerait que le label ait été en existence à partir de la fin des années 70 jusqu'au début des années 90. Une recherche sur Encyclopédisque révèle effectivement que Gamm a produit des 45 tours au moins jusqu'en 1991. Et que le producteur-arrangeur attitré de la maison, du nom de Didier Asland, a travaillé sur au moins cinq disques. En ce qui concerne les artistes eux-mêmes, sauf erreur de ma part, aucune des stars lancées par le label ne semble avoir poursuivi une carrière dans le show business et n'a de vie publique. Reabsorbés par l'anonymat, les artistes de l'écurie Gamm n'auraient probablement laissé aucune trace dans l'histoire de la musique si ce n'était pour des sites comme Bide et Musique ou encore Youtube qui ne leur donnent un semblant de pérennité que dans les moqueries.
Une infime partie du catalogue de Gamm est audible sur la webradio Bide et Musique: l'auditeur profane ne devrait pas se laisser arrêter par les commentaires moqueurs, potaches, inutiles, voire même franchement vulgaires et malvenus laissés par les membres de B&M sur les fiches des chansons produites pas ce label belge, aussi mythique que mystérieux. Bien au contraire, approcher d'un tympan curieux et sans a priori la production de Gamm se révèle être un voyage gratifiant pour le mélomane fatigué des sentiers battus.
Et c'est pourtant bien là que réside la contradiction. Gamm Records s'évertue tout au long de son existence et au travers de ses productions, à tirer parti de styles musicaux déja rodés pour en émuler le succès... mais hélas, ou plutôt heureusement pour nous, sans la vision, l'expertise et le talent requis pour être l'usine à tubes que ce label, basé à Tournai en Belgique, avait clairement l'ambition d'être.
Et le résultat ? Des titres has-been dès leur sortie, tant dans leur interprétation que dans leur arrangement et soumis à un marketing pour le moins déroutant, peut-être dans le but inavoué d'induire en confusion et d'attirer l'acheteur (ou plutôt le pigeon) non-averti. Ainsi "Disco Laser" par Rony Emanuel (1980) a été largement inspiré par le tube d'Ottawan "T'es OK" sorti la même année. Ou encore un autre single par The Rogers intitulé "Disco Magic", sorti en 1979 et qui s'avère être tout sauf du disco. Les artistes vont des clones de Claude François à des copies douteuses d'Elvis Presley et au delà, reflétant invariablement des tentatives de surfer sur ce que produisaient des artistes mainstream et des courants musicaux qui avaient le vent en poupe à une période donnée donc le disco, le yé-yé, le rockabilly mais aussi le ska, voire la valse musette, l'opérette et même la chanson (mal) engagée.
L'amateurisme miteux qui constitue la marque de fabrique de Gamm, affecte tous les aspects de la production jusqu' aux pochettes des disques auquelles on ne peut s'empêcher cependant de trouver un charme désuet.
Car même sur les sentiers battus et rebattus des morceaux manufacturés par Gamm Records, on peut se laisser aller à trouver une certaine poésie dans la relative indigence de textes bas de plafond. On se laisse aussi surprendre par l'étrange et émouvante beauté qui émane d'un couplet chanté faux, des couacs et des dissonances entre les instruments ou, au contraire, par des élans de virtuosité inattendus de la part des musiciens.
Et c'est là que le rêve commence et se prolonge dans le plaisir ultime d'écouter de la musique faite par des êtres humains, tout simplement.
Monday, 24 November 2014
Djemila - L'Homme à la moto 1981
Aujourd'hui, je souhaiterais attirer l'attention du monde entier sur une reprise pour le moins intéressante de "L'Homme à la moto" par Djemila. Quand j'ai entendu cette version pour la première fois, j'avoue lui avoir trouvé un caractère déconcertant et déstabilisant, surtout comparée à l'originale chantée par Edith Piaf. Je n'avais pas non plus entendu parler de Djemila Khelfa, qui a été une égérie de la mode au début des années 80 en France.
Passée l'horreur initiale ressentie lors de la première écoute, ce qui est pardonnable et compréhensible, j'ai néammoins appris à apprécier et aimer réellement cette chanson que Djemila fait complètement sienne à travers une interprétation virulente et unique.
Djemila ne semble pas avoir continué son parcours, pourtant si bien commencé, dans la chanson au delà de ce 45 tours qui comporte également une reprise de 'Lucille' de Little Richard, dont l'intensité ne laissera pas vos tympans indifférents. Mais elle continue une carrière brillante dans l'univers de la mode: lisez son blog Djemilove.
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